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07/11/2021
Le cinéma iranien arrive de plus en plus souvent sur nos écrans et, depuis "Une séparation", j'ai toujours un oeil sur ces films quand ils apparaissent dans le programme de mon cinéma préféré. Le thème de celui-ci était aussi glaçant que déroutant sur la manière dont les scénaristes allaient s'emparer de cette situation de départ. Une erreur judiciaire reconnue "rapidement" par la justice ? Le prix du sang et l'excuse fourre tout "ce devait être la volonté de Dieu" et hop, on tourne la page.

Comment réagir face à cette injustice reconnue ? Se révolter contre la "justice divine" étant impossible, il reste la "justice des hommes" qui n'est guère plus à l'écoute des victimes que ce soit en Iran ou ailleurs. Mais qu'est-ce que cela changera ? Le mari ne reviendra pas, le père ne reviendra pas... et dans tout cela la belle famille ne montre aucune solidarité (être une femme ne doit pas aider)...

Lorsqu'un homme mystérieux débarque dans la vie de cette femme et joue au bon samaritain, on ne met pas longtemps à comprendre le rôle de ce dernier. Est-ce que ces personnages peuvent s'entendre, se comprendre, s'aimer ? Pour cela il faudrait en connaître davantage sur le système judiciaire local ; pour cela il faudra connaître davantage la vie de cette femme ; bref, le film propose des pistes mais il les referme rapidement comme si toute critique "locale" serait un crime de lèse-majesté. Tout cela se retrouve dans une scène finale qui reste ouverte et donne une fois de plus l'impression que les scénaristes sont bridés dans leurs choix : remettre en cause le régime est inenvisageable, lui faire allégeance n'a pas de sens...

Vous l'aurez compris, le film reste en suspens entre deux mondes et l'absence de prise de position n'est pas ressentie comme une liberté laissée au spectateur mais comme une impossibilité de s'exprimer. Bref, il y a des idées mais le film ne déploie jamais ses ailes et c'est assez frustré que je suis ressorti de la salle. Grumpf.
.O.